Les variations climatiques, dans une même région, influencent considérablement l'état de maturité du raisin. Lequel est un élément essentiel de qualité.
Pour obtenir un vin de qualité, il importe que le temps soit chaud et sec, le grain mûr à point et ne présentant pas d'altération. On comprend alors qu'en fonction de la pluie et du soleil, qui ont inondé ou non les coteaux tout au long de l'année, les millésimes, pour un même cépage, se suivent mais sont loin de toujours se ressembler ! Nul n'y peut : il y a de bonnes et de mauvaises années...
Naguère encore, il était de tradition de faire appel à une nombreuse main-d'œuvre,
salariée ou bénévole, pour procéder aux vendanges. Cela se passait
généralement dans la bonne humeur, au milieu des rires et des quolibets. Hommes et femmes,
grands et petits cueillaient les grappes bien mûres pour les déposer dans des paniers et des
hottes tressées que l'on déversait ensuite dans des chariots. Tirés par des bœufs ou
des chevaux, ces derniers prenaient ensuite, lentement, le chemin du pressoir. En somme, c'était la
fête au village et chacun attendait fiévreusement ces jours de liesse...
Aujourd'hui, comme pour toutes choses, les temps ont bien changé. Les joyeuses vendanges d'antan ont
vécu... On pratique de plus en plus le ramassage mécanique à aide de grosses machines qui
avalent
littéralement le raisin. Des batteurs font tomber les grains qui sont
automatiquement recueillis sur un tapis roulant, les feuilles, elles, sont éliminées à
l'aide d'un puissant aspirateur. Pour rapide qu'elle soit, cette méthode a toutefois
l'inconvénient d'être brutale, ce qui ne contribue pas à l'amélioration de la
qualité. A celle du raisin blanc en particulier. Aussi, de nombreux propriétaires de grands
crus ont-ils encore recours, de nos jours, au ramassage manuel... comme au bon vieux temps. Les amateurs
de bons vins ne sauraient les blâmer !